Georg Trakl
Grodek
Le soir, les forêts automnales résonnent
Darmes de mort, les plaines dorées,
Les lacs bleus, sur lesquels le soleil
Plus lugubre roule, et la nuit enveloppe
Des guerriers mourants, la plainte sauvage
De leur bouches brisées.
Mais en silence samasse sur les pâtures du val
Nuée rouge quhabite un dieu en courroux
Le sang versé, froid lunaire;
Toutes les routes débouchent dans la pourriture noire.
Sous les rameaux dorés de la nuit et les étoiles
Chancelle lombre de la sur à travers le bois muet
Pour saluer les esprits des héros, les faces qui saignent;
Et doucement vibrent dans les roseaux les flûtes sombres de lautomne.
Ô deuil plus fier! Autels dairain!
La flamme brûlante de lesprit, une douleur puissante la
nourrit aujourdhui,
Les descendants inengendrés.
Traduction Marc Petit
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20
2001
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